
Des crises de la quarantaine, normalement, on n’en fait qu’une. Certains se tapent la petite stagiaire, d’autres achètent une voiture de sport, changent de job ou se mettent à la peinture et, bon an mal an, tout rentre dans l’ordre...

Une auto-fiction sarcastique, oscillant entre humour, auto-dérision, et la brutalité incontrôlable des sentiments.

1888. Dans les brumes de l’Ouest Londonien, un cabriolet s’arrête dans un hennissement furieux. Une silhouette sombre en descend, lourde sacoche à la main. L’homme s’approche, hésitant, d’un portail ravagé par les ans. S’il revient aujourd’hui, c’est pour comprendre. Pour comprendre ce qui s’est passé, six ans plus tôt, quand le hasard lui a fait franchir les grilles de Gunnersbury Park.

Je me souviens, maintenant. De tout, ou presque. C’est encore un peu… fragmenté, c’est tout. Des images en surimpression, d’autre sous-exposées, mais elle sont là. Je me rappelle de l’odeur qui m’a pris à la gorge avant que j’ouvre les yeux, dans cette chambre d’hôpital. Avant de me souvenir que je ne me souvenais de rien.